La théorie structurelle-démographique, proposée par Goldstone (1991) puis développée par Peter Turchin et ses collègues, offre un cadre pour relier ces événements à des processus de longue durée. Elle conçoit les grands changements institutionnels comme le résultat de tensions qui s’accumulent lorsque les institutions ne s’ajustent plus aux changements démographiques. En ce sens, cette théorie propose une forme de « sismologie » des institutions : De même qu’un séisme qui est la résultante du relâchement de pressions accumulée sur une faille géologique et dont on ne peut prédire exactement ni sa force ni quand il se produira , il s’agit d’enquêter sur les conditions de possibilités d’un changement majeur, sans prétendre en prédire l’occurrence ou l’ampleur.
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Valeurs et Expériences dans les sciences
Les habitudes et les croyances que nous développons constituent le prisme rendant notre expérience du monde intelligible. Elle nous offre une partition du monde, des catégories que l’on partage sous forme de symboles et qui permettent de produire du sens lors de leur usage dans des situations spécifiques, à l’image de la relation entre une carte et un territoire. Cependant, l’habitude, le consensus et la régularité de nos expériences peut créer la tentation de tenir pour absolue (de réifier), une partition particulière du monde, de confondre le mot et la chose (ou la carte et le territoire. On soustrait alors les fins vers lesquelles elle est dirigée au débat et oublions qu’elle ne tient qu’à leur égard. Dans le cas du PIB cela conduit à dépolitiser le débat.
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